Chaque image présentée porte une
histoire cachée
Chaque individu donne l'image d'un
présent construit de secrets personnels
L'artiste est révélateur d'invisible
Les premières années
Tout commence dans les années 70 : le travail est en noir
et blanc avec un reflex Canon d'occasion.
Tirage par mes soins dans mon petit labo avec choix
de" non retouche". Dans
les photos, le travail à la prise de vue et le sens sont déjà prioritaires à la
technique.
Les années 80…2000… : Les Veuves
Pour les photos des "Veuves"
Fatia sera mon modèle durant 7 ans,
prises de vues dans les cimetières militaires, ou les forêts juste après les
incendies.
Très vite vient l'envie
de jouer avec les tirages et même de rajouter : des défauts, des
retouches, des choses signifiantes…significatives pour des photos "plus construites".
Les tirages sur papier très brillant privilégient le côté dérisoire de la
guerre pour un effet pamphlétaire.
Puis d'annuler la
profondeur de champ vers un aplatissement de l'image en accord
avec le thème : ni profondeur, ni ouverture, ni perspectives.
J'interviens en "peinture retouche" à la
gouache puis avec des "trucages" à la photocopieuse (dès 1985 et en
acquière une pour l'atelier).
L'arrivée de l'ordinateur permettra de nouvelles
possibilités vers une destruction partielle de l'image qui renforce encore les
désastres de la guerre. (Abandon des tirages au profit d'un labo pro).
En parallèle le besoin de séries et de multiplication s'impose pour réaliser des mises
en situations, des "atmosphères"
des "ambiances" qui
rejoignent les recherches plastiques du moment sur la mort et le passage et
lient mes 2 supports de création : matière-volume
et photo-installation pour dire ou faire dire…mais sans réaliser ni
reportage, ni documentaire…et dépasser les à priori du réel pour proposer un
réel autre.
1994 : Les Veuves sont reprises et
travaillées avec les nouvelles techniques pour devenir "les porteuses d'ombre" et "les larmes des Veuves" (installées au musée
départemental à Gap en 2004).
Le multiple renforce la critique de la "mort inutile" face à une
société où l'humain perd de plus en plus la priorité.
La transparence devient signifiante mais complique
techniquement les réalisations.
Les photos sont multipliées, plastifiées ou non pour être
présentées en installations dans les galeries ou les musées.
Jusque en 2004 je privilégie le noir et blanc qui semblait plus poétique, plus artistique, plus
signifiant pour ces travaux créant une ambiance particulière de la réalité.
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