jeudi 1 janvier 2015

La photographie - plastique


Chaque image présentée porte une histoire cachée
Chaque individu donne l'image d'un présent construit de secrets personnels
L'artiste est révélateur d'invisible

Les premières années 


Tout commence dans les années 70 : le travail est en noir et blanc avec un reflex Canon d'occasion.
Tirage par mes soins dans mon petit labo avec choix de" non retouche". Dans les photos, le travail à la prise de vue et le sens sont déjà prioritaires à la technique.


Les années 80…2000… : Les Veuves
Pour les photos des "Veuves"  Fatia sera mon modèle durant 7 ans, prises de vues dans les cimetières militaires, ou les forêts juste après les incendies.

Très vite vient l'envie de jouer avec les tirages et même de rajouter : des défauts, des retouches, des choses signifiantes…significatives pour des photos "plus construites". Les tirages sur papier très brillant privilégient le côté dérisoire de la guerre pour un effet pamphlétaire.

Puis d'annuler la profondeur de champ vers un aplatissement de l'image en accord avec le thème : ni profondeur, ni ouverture, ni perspectives.
J'interviens en "peinture retouche" à la gouache puis avec des "trucages" à la photocopieuse (dès 1985 et en acquière une pour l'atelier).
L'arrivée de l'ordinateur permettra de nouvelles possibilités vers une destruction partielle de l'image qui renforce encore les désastres de la guerre. (Abandon des tirages au profit d'un labo pro).

En parallèle le besoin de séries et de multiplication s'impose pour réaliser des mises en situations, des "atmosphères" des "ambiances" qui rejoignent les recherches plastiques du moment sur la mort et le passage et lient mes 2 supports de création : matière-volume et photo-installation pour dire ou faire dire…mais sans réaliser ni reportage, ni documentaire…et dépasser les à priori du réel pour proposer un réel autre.
                                                                         


1994 : Les Veuves sont reprises et travaillées avec les nouvelles techniques pour devenir "les porteuses d'ombre" et "les larmes des Veuves" (installées au musée départemental à Gap en 2004).
Le multiple renforce la critique de la "mort inutile" face à une société où l'humain perd de plus en plus la priorité.
La transparence devient signifiante mais complique techniquement les réalisations.
Les photos sont multipliées, plastifiées ou non pour être présentées en installations dans les galeries ou les musées.

Jusque en 2004 je privilégie le noir et blanc qui  semblait plus poétique, plus artistique, plus signifiant pour ces travaux créant une ambiance particulière de la réalité.




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